Association multiculturelle « La Gigoteuse », trois amis brisent toutes les barrières !

C’est à Vannes dans le Morbihan que trois étudiants, Florence, Matisse et Quentin ont créé, entre amis, leur association « La Gigoteuse ». Cela va bientôt faire un an que leurs soirées font trembler les fameux remparts de la ville. Au rythme de sonorité « techno », sous le sigle de l’amour et du vivre-ensemble, le public se déplace en nombre pour danser à leurs soirées mais pas seulement… Un peu de fête, de la jeunesse et des engagements responsables. Rencontre avec ces amis qui brisent les barrières.

Les actions de l’association sont multiples, comment définissez-vous la Gigoteuse ?

Nous sommes une organisation à but non lucratif et avons réuni des univers que nous aimons comme la musique et plus globalement l’art sous toutes ses formes, mais également la mode, la seconde main ou encore le sport extrême. Nous apportons des idées auxquelles nous réfléchissons tous ensemble afin de créer des événements à visée multiculturelle ouverts à tous, le plus souvent dans les bars de Vannes et ses alentours. Tous nos évènements sont accessibles gratuitement et sans réservation. En un mot la Gigoteuse c’est une famille. À chaque évènement on prône la liberté de tous, de tous les genres, de toutes les sexualités. Notre objectif est de créer du lien entre les générations, ouvrir les esprits concernant des enjeux sociaux ou encore écologiques. On veut aussi mettre sur le devant de la scène des artistes, des créateurs qui le méritent. On pense construire avec la Gigoteuse quelque chose qui a du sens, porteur de valeur et qui délivre un message d’espoir et de vivre ensemble.

Votre projet est ambitieux, comment vous organisez-vous ?

Nous sommes un bureau restreint de seulement trois personnes au sein duquel chacun apporte ses compétences à l’association. Florence est de nature manuelle, elle s’est beaucoup penchée sur la scénographie, la décoration, Matisse s’occupe de la communication visuelle et alimente les réseaux sociaux, enfin Quentin apporte le grain de folie et les filles ont tendance à le canaliser un peu. L’association c’est notre bébé et en tant qu’amis cela nous arrive parfois de nous prendre la tête… Cela dit, il y a quand même plus d’avantages que d’ennuis à travailler ensemble, nos liens se sont renforcés, et il est aussi plus facile de faire circuler nos idées puisqu’on se voit au quotidien. Enfin, nos centres d’intérêt sont proches, nous sommes sur la même longueur d’onde.

Les Vannetais vous connaissent principalement pour vos soirées technos, quel est le point de départ de cet esprit de fête ?

Je pense qu’indirectement nous avons créé la gigoteuse afin d’organiser les soirées que l’on aurait aimé fréquenter à Vannes. Avant l’association, on se sentait obligés de nous déplacer dans les grandes villes les plus proches, Rennes ou Nantes, pour ac à des soirées électro. Notre projet rentre dans une nouvelle dynamique culturelle qui se développe ici, on pense pouvoir apporter notre pierre à l’édifice. Tout a commencé par un coup de chance lorsque de jeunes Nantais, qui avaient pour habitude de fréquenter le même genre de soirée que nous, sont devenus les nouveaux propriétaires du bar « Le Costa ». Parallèlement nous étions en train de créer l’association. Les planètes se sont alignées et le courant est tout de suite passé, nous avons liés des liens d’amitié. Nos premières soirées sont nées là-bas car ce sont les premiers à nous avoir reçus et à nous avoir fait confiance. Le Costa c’est notre « QG », l’endroit où l’on a fait le plus d’évènements jusqu’à présent. On leur doit beaucoup, sans eux nous n’aurions pas pu réussir à faire tout ça. On considère qu’ils font presque partie de l’association.

Pourquoi avoir choisi la musique techno pour rythmer vos soirées ?

Ce n’était pas tellement une question. Nous avions des amis qui mixaient dans les soirées que nous fréquentions puis Quentin a décidé de commencer aussi. Ensuite, la techno c’est la musique du moment, la musique de notre génération, celle qui rassemble le plus. Tout le monde danse plus facilement que sur d’autres genres de musique comme le rap, car il suffit de vivre le moment, sans besoin de connaître les paroles, ni de venir pour un artiste en particulier. Tu te déplaces pour l’ambiance avant tout. En plus, la piste n’est jamais vide, ça ne s’arrête pas, les gens dansent à n’en plus finir. Nous avons l’impression que ça brise certaines barrières. Mais finalement, ça ne nous empêche pas de faire aussi des soirées dédiées au rap par exemple, on trouve d’ailleurs que techno, rap et « fashion » fonctionnent bien ensemble.

La Gigoteuse ne s’arrête pas à la fête et élargit le champ des possibles, elle s’investit dans la culture de la seconde main. D’où vient cet engagement ?

Bien avant de créer l’association, c’était notre petit rendez-vous, aller faire les friperies ensemble. Le plaisir, l’amusement de chiner des pépites vestimentaires mais aussi la conviction de ne pas consommer les produits de la « fast fashion » est un engagement qui nous tient tous les trois à cœur. Concrètement, nous avons commencé par un « vide dressing » au bar « les Valseuses » puis nous avons collaboré avec « Partage », une friperie solidaire présente à Vannes et Lorient. Sous la forme d’un jeu-concours, nous avons fait gagner des vêtements « street wear » qui correspondent à notre style. On a mis nos passions dans l’association et la seconde main en fait partie.

Quels sont les objectifs pour la suite ?

On a créé l’association en avril 2023 donc nous n’avons pas encore l’expérience ou l’organisation nécessaires pour se pencher sur d’énormes projets. Une fois que l’on sera prêts, nous pourrons voir plus grand. Pourquoi pas s’associer à la mairie de Vannes pour faire des open airs ? Pourquoi pas s’exporter dans de nouvelles villes ? Mais pour l’instant notre état d’esprit est celle du « étape par étape » on ne veut pas se presser. Au départ, nous avions pour objectif de réaliser notre propre évènement à l’Écho-Nova (salle de concerts de Vannes), c’est maintenant fait.  À vrai dire on se rend compte que le chemin parcouru pour atteindre notre objectif est presque ce qui est le plus important.

 

 

 

 

Please follow and like us:
RSS
Follow by Email
Instagram