Jeunesse fragilisée, tant besoin que vous nous écoutiez.

Un texte littéraire dans les Échos Vannetais

Ces dernières années, il semble que la jeunesse ait dû faire face à de grandes difficultés, ce qui a pu impacter la santé d’un grand nombre d’entre eux. Les raisons ? Elles sont nombreuses. Une société anxiogène, marquée par des perspectives professionnelles bouchées, du harcèlement scolaire, sur Internet, dans la rue… Mais aussi l’éco-anxiété, un terme qui a fait son apparition depuis peu… Sans oublier les réseaux sociaux, dévorant le temps, ayant pour autant, été d’une grande aide lors de la Covid. Une pandémie qui a imposé à trop de personnes, bien plus qu’on ne le pense, une solitude terrible.

Il semblerait que pour toutes ces raisons, la jeunesse soit souffrante. Un mal être pour tant de personnes, un sentiment de solitude, douleur physique, psychique. Un besoin d’être écouté, entendu.

 

C’était comme ça depuis des mois,

Elle était rongée de l’intérieur.

Se renfermait,

S’enfermait dans ses tourments.

 

Le regard vide et sans émotion,

Elle paraissait ne plus rien ressentir.

Étonnamment le contraire,

Les pensées se bousculaient.

 

Elle aurait voulu hurler sa douleur,

Mais difficile de mettre des mots sur ses maux.

Comme une apparence qu’elle se donnait,

Au fond son propre regard la dégoûtait.

 

Elle avait été brisée,

Par les autres, brisée par elle-même.

Elle ne se supportait plus,

Avait du mal à supporter sa propre personne.

 

À chaque cassure, chaque déception,

Son manque de confiance s’intensifiait.

Elle n’avait pas conscience à quel point cela était con,

Mais elle se trouvait comme bloquée.

 

Parfois, elle avait l’impression d’être de trop,

De ne pas être à sa place,

De n’être qu’un poids pour les personnes qui comptaient pour elle,

Alors elle se renfermait, c’était un cercle vicieux.

 

Et parfois, même entourée d’une foule,

La solitude s’emparait d’elle.

Elle ne la contrôlait pas,

Devenait froide et distance en un coup de vent.

 

Malgré cela, elle vivait pour les autres,

Se donnait corps et âme pour les voir heureux,

Se répétait qu’elle leur donnerait sa vie s’il le fallait,

Sans aucune hésitation, sans aucun doute.

 

Mais qui aurait fait de même en sens inverse ?

Elle ne se posait jamais la question,

Qui aurait donné pour qu’elle se sente mieux ?

Cela ne lui était d’aucune importance.

 

Et quand quelqu’un lui portait de l’attention,

Elle ne pouvait y croire,

Persuadée que la personne finirait par la laisser,

Persuadée qu’elle n’était que passe-temps.

 

Les gens ne restent jamais éternellement,

Mais les choses éphémères lui faisaient peur.

Elle avait peur de se retrouver seule,

Même si elle en avait déjà le sentiment.

 

Elle était attachée aux souvenirs,

Et gardait la moindre trace d’eux.

Elle avait peur d’oublier ses moments de rires,

Ces instants heureux.

 

Elle avait peur de tout perdre,

Amis et famille étaient ses seuls repères,

Aussi solitaire que solidaire,

Elle ne pouvait imaginer sa vie sans eux.

 

Alors pour oublier elle sortait,

Sortait pour éviter de rester seule trop longtemps,

Sortait pour éviter ce silence qui la rongeait,

Sortait pour éviter ces moments perdus dans ses pensées.

 

Elle ne se sentait jamais aussi bien que hors de chez elle,

Jamais aussi bien que lorsqu’elle était avec eux.

Ces personnes qui la rendaient heureuse,

Ils étaient un remède, lui permettaient de s’évader.

 

Elle idéalisera encore la vie et ne cessera jamais de rêver,

Imaginera toujours sa vie si ces pensées n’étaient pas là,

Mais aujourd’hui elle avait réussi à prendre le dessus,

En vivant, pleinement, grâce à eux, à ses voyages, à sa vie.

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