Et si les batteries au lithium n’étaient pas la solution ?

Vendues comme une alternative écologique, les batteries au lithium ne sont pas le sésame espéré. Scandales, questionnement inquiétant, que nous cachent-elles ?

Appareils connectés, véhicules électriques, consoles de jeux-vidéos, jouets pour enfants, notre quotidien compte de plus en plus d’objets utilisant le lithium. Présent dans les batteries notamment, cet élément chimique est produit partout dans le monde, avec d’importantes ressources en Australie, en Amérique du Sud (Argentine, Brésil, Chili), en Chine ou encore au Zimbabwe.

Un minerai qui deviendra d’autant plus incontournable si l’on en croit Emmanuel Macron qui défendait le passage au 100% électrique à l’occasion du salon de l’automobile et ce avant 2035.
Mais cette solution permettrait-elle une réelle évolution d’un point de vue écologique, la réponse est moins évidente qu’elle n’y paraît. S’il est indéniable que l’essence, le gasoil ou le diesel polluent énormément, la question se pose alors du recyclage et de la sécurité de ces batteries au lithium. Définies comme objets dangereux selon l’article R541-8 du code de l’environnement à cause de l’acide sulfurique et le plomb présents, elles sont alors stockées, détruites ou brûlées, ce qui apparaît pour certains comme un non-sens écologique.

Autre problème, ces batteries extrêmement puissantes ont causé, ces dernières années, de nombreux drames, des téléphones ou véhicules ayant explosé, entraînant la mort de plusieurs personnes. Plus récemment à Rouen l’usine Bolloré Logistics a pris feu le lundi 16 janvier 2023 à la suite d’une déflagration survenue à l’intérieur du bâtiment de 20 000m2 qui stockait environ 12 500 batteries ou éléments de batteries au lithium. Par ailleurs, plusieurs compagnies maritimes dont la plus importante au monde CMA CGM ont interdit pendant un mois le transport de véhicules électriques à bord de leurs navires pour cause de dangerosité et de risque d’incendie*.

Il y a donc fort à parier que le problème du recyclage mais également de l’utilisation de ces pièces au lithium continuera, tant d’un point de vue écologique que d’un point de vue sécuritaire, à poser question.

*Malgré le « nombre élevé d’accidents aux conséquences dramatiques sur les cargos », comme l’avait décrit la compagnie, l’entreprise a pris la décision d’autoriser – à compter du 1er août – de nouveau le transport de ce type de véhicule mais avec des conditions de sécurité renforcées.

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