Le Garçon et le Héron : Miyazaki, L’éternel ?

La place de Hayao Miyazaki dans le cinéma d’animation n’est plus à prouver. Véritable génie, il a traversé la vie de tous les fans du genre. Le voyage de Chihiro ou Princesse Mononoké ont probablement été des films initiatiques pour grand nombre d’entre nous. Alors quand il sort – un nouveau long métrage, « Le Garçon et le Héron » – sorti le 1er Novembre 2023 en France -, on se prend à retourner en enfance. L’accueil de la presse et des spectateurs est d’ailleurs comme toujours excellent.

Le Garçon et le Héron raconte l’histoire de Mahito, un jeune Japonais vivant à Tokyo pendant la Seconde Guerre mondiale. Orphelin de sa mère, il part vivre avec son père et sa belle-mère dans la campagne nippone. L’histoire bascule lors de sa rencontre avec un héron qu’il  décide de suivre dans un lieu chargé d’histoire pour sa nouvelle famille. 

Un film comme un nouveau tour de force du réalisateur. Miyazaki, fidèle à sa 2D si chère à son cœur, nous raconte une histoire proche de celle du « voyage de Chihiro ». Une histoire où la nostalgie et la découverte d’un nouveau monde, en l’occurrence sa nouvelle famille, est au centre de tout. Le métrage est virtuose, constamment en mouvement, Miyazaki met en scène des personnages très peu manichéens, à l’image du héron, acteur énigmatique de l’histoire, parfois effrayant, parfois attachant, et le doute à son sujet, est constant. Le scénario est également d’une grande intelligence, notamment dans la traversée de ce nouveau monde que Miyazaki nous fait découvrir. A l’image d’un film qui trouve toujours le moyen de nous surprendre. Cette production met la temporalité de ce nouveau monde au cœur de l’intrigue. Celle-ci est d’ailleurs fascinante tant, elle nous réserve de belles surprises scénaristiques. Un nouveau très grand film pour son réalisateur. 

Miyazaki a une nouvelle fois chamboulé ses spectateurs. Il a sûrement aussi fait passer un message à son petit-fils autant qu’à nous : celui de continuer de découvrir le monde qui nous entoure. Un propos qui est, évidemment, magnifié par la musique splendide de Joe Hisaishi.  Une musique pleine de douceur et de mélancolie qui rappelle les plus belles œuvres du réalisateur Japonais. La mélodie de Joe Hisaishi et l’animation 2D du studio Ghibli sont toujours aussi complémentaires pour un film qui signe peut-être le clap de fin d’une carrière sans égale dans l’animation

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