Borne to be doudoune

L’ère de la communication a changé nos modes de fonctionnement et cette nouvelle donne impacte également le monde politique. Pour le meilleur, ou pour le pire ?

Rappelons-nous… 7 octobre 2022, 21°, grand soleil à Paris. Le président Emmanuel Macron et son gouvernement apparaissaient chaudement vêtus, emmitouflés dans des doudounes et des cols roulés afin de nous vendre la nécessité d’une sobriété énergétique indispensable pour l’hiver. Cherchez l’erreur ! N’ont-ils pas pris conscience que cette mise en scène nous a choqués ? Qu’elle leur a fait perdre la part belle de leur crédibilité ? On a encore flirté avec une communication façon réseaux sociaux et la volonté sans cesse renouvelée d’être le plus gros influenceur du moment ? Communiquer encore et encore.

Mais où est passée la politique avec un grand P ? Celle pour laquelle nous sommes censés voter, aux élections législatives, aux présidentielles… Celle du Général de Gaulle, de Jules Ferry, de Robert Badinter… La Politique de ceux qui se battent pour de grandes causes.

Il semble que la tendance actuelle soit à la politique du court terme plutôt qu’à celle des grandes décisions pour la nation qui requièrent temps et réflexion. Les hommes politiques sont eux-mêmes influencés par des armadas de communicants qui les pressent d’injonctions de représentation : que doit-on annoncer sur France Info ou TF1 ? Comment s’habiller ? Comment se tenir ? Mais qu’en est-il des problèmes essentiels, du nombre de sans domicile fixe, de chômeurs, d’hôpitaux qui ferment, de la guerre, de la précarité des étudiants et des familles nombreuses sans revenu nécessaire, de l’immigration, et aujourd’hui des retraites.

Face aux interrogations et aux souffrances des Français, ce tout communication ne parait pas convaincant, or un minimum de confiance est nécessaire entre l’État et la population. Indépendamment de cette crise sociale, nous vivons peut-être également une crise démocratique, l’affaire McKinsey, l’affaire Kohler l’affaire Dupont-Moretti qui ont secoué la classe politique, mais également la crise des Gilets jaunes, les mots maladroits du premier quinquennat n’ont certes pas aidé à assoir cette confiance. Les Français dans la rue ne parlent-ils pas également de confiance perdue ?

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