ET SI LES CAMÉRAS N’AVAIENT PAS ÉTÉ LÀ ?

Samedi 21 Novembre. Un homme, trois policiers. Un passage à tabac. Gratuit. Filmé. Et si les caméras n’avaient pas été là ? Dans une vidéo mise en ligne par le média Loopsider sur ses réseaux sociaux, on assiste à une scène d’une rare violence : des agents des forces de l’ordre contre un producteur de musique à Paris. « Michel » s’est fait tabasser à sang par trois fonctionnaires de police alors qu’il rentrait dans son studio de musique. Motif officiel du déferlement des coups : non port du masque. Pourtant d’après la vidéo, les trois policiers ont fait irruption dans le studio, illégalement, frappant de coups de poing, de coups de pied, de coups de matraque le producteur. La vidéo publiée relate également des insultes racistes.

Et si les caméras n’avaient pas été là ?

Quinze minutes de violences immortalisées par les caméras de surveillance qui couvraient le studio de musique. Dans la déposition des trois policiers, ils disent être entrainés de force dans le bâtiment. Faux. Ils disent avoir été frappés par « Michel ». Faux. Ils disent que le producteur aurait appelé du renfort dans cette bataille unilatérale. Faux. Cette déposition est bien loin de la réalité, les vidéos prouvent le contraire.

Et si les caméras n’avaient pas été là ?

On peut se poser la question du sort du producteur si les caméras n’avaient pas été là. La déposition aurait-elle été entendue sans l’ombre d’un doute ? Michel serait-il encore en liberté ou en prison ? Les violences policières vont-elles continuer si leurs diffusions sont interdites ? De nombreuses questions qui restent sans réponse. Sans oublier que, dans la même semaine, une bavure a été diffusée montrant des policiers soupçonnés de violence sur un migrant et un journaliste lors de l’évacuation d’un campement de migrants.

Et si les caméras n’avaient pas été là ?

L’Assemblée nationale a voté favorablement la proposition de loi « Sécurité globale » visant à interdire la diffusion d’images identifiables des interventions policières. Si les caméras ne sont plus là, comment pourra-t-on dénoncer ces violences inadmissibles causées par les représentants de la loi sur notre population ? Justice doit être faite, liberté doit perdurer mais cette loi fait obstacle à ces principes. On en oublierait presque les fondamentaux de la République française.

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