BIENVENUE56 : NOUVEAU SOUFFLE POUR LES MIGRANTS

Membre de l’association vannetaise Bienvenue56, Anne Jeuris dédie une partie de sa vie à l’accueil de demandeurs d’asile. Relancée sous son impulsion depuis plus d’un an, cette association caritative permet à une vingtaine de familles, dans l’attente d’un verdict, d’être hébergées par des bénévoles.

C’est dans la fraîcheur d’une matinée hivernale, que nous trouvons refuge chez Anne. Dans cette maison chaleureuse, vivent temporairement des Syriens, des Guinéens, des Ivoiriens… Un temps de repos, au sein de familles d’accueil, bienvenu dans le parcours de ces réfugiés.

Comptant une quinzaine de bénévoles actifs, Bienvenue56 a pour objectif d’offrir un endroit viable aux demandeurs d’asile. « Un véritable coin de vie », au sein duquel ils peuvent enfin se reposer.

Un accueil comme une évidence pour Anne Jeuris  « Si certains perçoivent l’hébergement comme une contrainte, de mon côté, je me sens beaucoup mieux en le faisant. On se rend compte à quel point ils ont besoin de ce temps de repos, ils ont vécu l’impensable. »

 

Une initiative indispensable…

Dès les premiers périples, ces migrants, de tous horizons, n’ont cessé d’être délogés. « À bout de souffle », le repos et la sécurité, accordés par l’association, permettent aux demandeurs d’asile de reprendre, pour la première fois, une bouffée d’oxygène. Toutefois, Bienvenue56 n’a pas pour vocation de faire de l’hébergement d’urgence : « Lorsque l’on prend quelqu’un, nous savons que nous avons la capacité de le faire sur le long terme ». Conscients de la fatigue, à la fois physique et psychologique, engendrée par l’hébergement, des « rotations » sont organisées afin que les membres de l’association ne soient pas sollicités continuellement. En effet, en plus d’assurer l’accueil de migrants, il arrive que ces bénévoles deviennent de véritables confidents. Confidents de récits qui ne peuvent laisser indifférents.

 

« Un manque de volonté politique »

« Certains (migrants) doivent se rendre trois à quatre fois par semaine au commissariat. Parfois, le traitement est expéditif : ils arrivent, ils les prennent, ils les envoient à Rennes et dès le lendemain : direction l’Italie ». Une politique « inhumaine », menée par l’Union européenne et la France, selon Anne, qui réclame plus d’actions de la part de l’État et, par conséquent, des mairies. Forte de propositions, l’association demande, entre autres, l’ouverture de logements supplémentaires aux demandeurs d’asile et la mise à disposition de douches municipales. En somme, des aides locales aux répercussions internationales.

Contact
Mail : Bienvenue56@netcourrier.com ; Tél : 07 66 86 56 55

Crédit Photo : SOS Méditerranée

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