GILETS JAUNES

Gilets Jaunes : En marche !

Aujourd’hui, 9 février 2019, je le dis sans honte : je suis perdue ! Perdue au milieu d’un mouvement qui ne se termine pas ! Perdue entre les violences, des forces de l’ordre, des manifestants !

J’ai admiré le courage des gilets jaunes. Prendre le temps d’aller crier haut et fort son mécontentement. Demander des changements. Exprimer sa colère et son sentiment d’injustice ! C’est bien cela la démocratie ! C’est bien cela, la France. Le droit de manifester est primordial dans notre société, c’est un droit que nous devons garder et protéger.
Mais jusqu’où va ce droit ? La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres ?

Certes, la persévérance des manifestants est à saluer. La détermination est visible et compréhensible. Mais comptons le nombre de blessés, cela en vaut-t-il la peine ? Trop de casseurs, trop de dérapages, de flashballs, de haine envers le gouvernement, de division entre les Français. N’est-il pas venu le temps d’une réflexion nouvelle ? Treize semaines de manifestations c’est long, intense.
Les revendications ont évolué et les gilets jaunes sont accompagnés de gilets rouges, mais le problème reste le même.

Nous ne laisserons pas de côté le manque d’égalité entre les Français, qui reste une plaie ouverte et douloureuse pour tous ces manifestants.
Cependant, puisque le gouvernement semble faire un pas en avant par la proposition du Grand Débat National, pourquoi ne pas faire le deuxième ?
Citoyens, ne restons pas simplement spectateurs.
Manifestants, il est important de continuer à s’exprimer avec bon sens et pacifisme, avec l’intention unique de résoudre des difficultés.
Gouvernement, il est temps d’écouter les Français et de leur faire confiance.

Aujourd’hui, 9 février 2019, je le dis avec certitude : j’ai espoir !

Margot HINRY

 

 

Ensemble, c’est tout !

Depuis maintenant quatre mois, les français sont rouges de colère et l’exprime à travers un symbole fort : les gilets jaunes. Cette hausse du prix du carburant, c’est la goutte d’huile qui a fait déborder le vase.

Jeunes et séniors se rassemblent sur des ronds-points sous des températures glaciales, pour exprimer à l’unisson leur mécontentement et échanger sur leurs difficultés à vivre et survivre en France aujourd’hui. Des rencontres se font, des liens se créent, cela devient un lieu de vie, d’échange, un moyen d’exprimer haut et fort, leur ras-le bol. La solidarité est omniprésente, artisans, ouvriers, employés, petits commerçants se serrent les coudes pour se faire entendre.

Une routine s’installe, tous les samedis, c’est la même chose, les médias nous informent qu’il y a des manifestations partout en France, la marée jaune atteint la capitale.

Aujourd’hui les Français veulent du changement et appellent le gouvernement à entendre leurs revendications, ce n’est pas qu’un simple appel, mais bien, un appel à l’aide !

L’enjeu est de taille, l’objectif n’est pas seulement de se préoccuper du présent, mais bien du futur et de l’héritage que nous allons laisser aux générations suivantes.

Ophélie SALGADO

 

 

La France en mouvement !

Cette année, les couleurs de l’automne n’ont pas laissé la place au gris de l’hiver mais plutôt au jaune. Pourtant ce ne sont pas les mimosas qui ont fleuri en avance, non.

Depuis le 17 novembre [2018], tous les samedis, ce sont des milliers de français qui descendent dans la rue et sur les ronds-points pour manifester leur colère. Qu’importe leur parti politique, leur âge, leurs origines… le message est le même « Macron démission ». Pour cause, la hausse des taxes, la suppression de l’ISF, ou encore la diminution du pouvoir d’achat, plus pesant chaque année. En bientôt trois mois, le mouvement a finalement réussi à se faire entendre et à faire parler de lui à l’international. Ce qui a valu aux français plusieurs victoires, notamment la hausse du SMIC.

Alors pourquoi ? Les heures plus sombres, les barricades, magasins pillés, voitures en feu, monuments symboles de la République profanés… Scènes de guérilla, les nombreux blessés les morts pleurés.

Aujourd’hui, l’Etat ne peut plus faire semblant et doit affronter la réalité. Le Président de la République part à la reconquête de son pays en organisant un Grand Débat. Mais qu’il soit appelé débat démocratique pour certains ou pseudo-débat pour d’autres, qu’importe, le mouvement se poursuit.

Héloïse LE JALLE

 

 

Gilets Jaunes, ras-la-pompe !

Depuis le 17 novembre les gilets jaunes sont sur tous les fronts. Des petits ronds-points à la Place de l’Étoile, ce mouvement, sans précédent, a eu un effet de raz-de-marée dans l’Hexagone. Désormais, chaque samedi est le théâtre, découpé en plusieurs actes, de la colère d’une partie des Français face à la politique mise en place depuis des décennies. Une colère à laquelle, nous pouvons assister en direct et en continu devant notre poste de télévision. Comme lors d’un match, les deux camps s’observent dans un premier temps. Ces derniers sont facilement identifiables, les gilets jaunes face aux tenues noires des forces de l’ordre. Ensuite, vient les premières échauffourées, un pavé, un coup de « lacrymo’ » : le match commence. Au plus près de l’action, cette dernière est commentée en permanence, des spécialistes débriefent des séquences diffusées en boucle jusqu’au samedi suivant. Le rendez-vous est donné.

Même maillot, même combat ?

La force de ce mouvement, à savoir la diversité, est devenue, lentement mais sûrement, une de ses grandes faiblesses. À chaque prise de parole d’un gilet jaune, le mouvement s’effrite un peu plus. Des familles à bout de souffle aux révolutionnaires en herbe, il est difficile de savoir où donner de la tête face aux diverses revendications. Bien que les différents « sous-mouvements », qui composent les gilets jaunes, semblent se retrouver sur plusieurs points, les opinions pacifistes et extrémistes se sont inévitablement confrontées. Tous ces courants submergent, encore, aujourd’hui les pages d’actualités. Toutefois, comme pour toutes les vagues, celle-ci commence progressivement à perdre de sa puissance. Reste à savoir si cette dernière n’en cache pas d’autres.

Cyril BIGNON

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