Voyage Voyage… Fontaine de Trevi ? Fait… Pyramide du Louvre ? Fait … Rizières de Bali ? Fait… Silicon Valley ? Fait… Le monde est devenu une “scratch map”. Sans compter la magie d’Instagram… Perches à selfies dans les bagages, le voyage est devenu une banque d’images…
L’envers du décors ? Des habitants sacrifiés, des flambées des loyers, des logements inabordables… Merci Airbnb ! Saletés, déchets, pollution pour une histoire qui se veut respectueuse de la planète ! Société qui marche sur la tête ! Parce qu’il est bien beau de vanter les mérites d’une obligation de réduction des déchets ou d’une alimentation locale et bio, c’en est une autre de parcourir la planète en avion dans tous les sens.
Alors afin de pallier ce non-sens délirant, certaines régions encouragent un tourisme « quatre saisons » qui régule les flux. Cette pression touristique exige aussi parfois des mesures plus restrictives, comme l’instauration de quotas de visiteurs, à l’image des calanques de Marseille, où il faut désormais réserver son après-midi bronzette pour éviter l’érosion mais aussi à Bali, où une taxe verte a été instaurée afin de protéger le patrimoine. D’autres optent pour le « démarketing », en diffusant des images de sites bondés pour dissuader les visiteurs, comme les gorges de l’Ardèche en été, aussi saturées que le périphérique parisien aux heures de pointe.
Nouvelle génération, nouvelle tendance certes mais la notion même de voyage pose question. Il bien loin le temps des longues heures de route passer sur la Nationale 7. À cette époque, il n’y avait ni smartphone, ni Internet, ni cette course effrénée aux « likes » et à la photo parfaite.