Sous la pression sanitaire depuis maintenant deux ans et devant faire face à une précarité financière de plus en plus difficile à gérer, les Français, et plus particulièrement les étudiants, souffrent. Au cœur de cette crise, certains poursuivent leur chemin, leurs rêves… Parmi ces résistant-es, Émily Thiers, jeune fille de 22 ans connue sous le nom de « MillesVoyages » sur les réseaux sociaux, souhaite offrir une porte de sortie à la morosité de certaines familles. Partageant ses voyages, ses découvertes et ses « bons plans », cette jeune franco-suisse utilise les réseaux sociaux de la meilleure des manières, par le partage et l’évasion.
Est-ce possible de voyager en 2022 ?
Bien sûr ! L’accession à la découverte d’autres cultures et d’autres horizons ne devrait pas être vue comme un luxe mais comme une « évidence », la vie ne doit pas s’arrêter au moindre obstacle. En 2022, le danger du Covid diminue et les pays commencent à retrouver une vie plutôt « normale », on y voit un brin d’espoir.
Quelles ont été tes pensées lorsque le Covid a débarqué dans notre vie ? Penses-tu qu’il freine l’accessibilité aux voyages ou au contraire permet une plus grande attractivité ?
Je pense que les gens commencent à s’habituer et à moins craindre le virus donc de plus en plus de personnes voyagent. D’un point de vue global, c’est évidemment un frein pour tous les voyageurs car il y a plus d’annulations qu’avant, davantage de restrictions etc… Mais le point positif, c’est l’attractivité des prix ! Aujourd’hui, il est possible de partir dans n’importe quel pays d’Europe pour 100€ le week-end.
Comment est-ce possible ?
Pour les vols j’utilise beaucoup Google Flights, j’indique le lieu vers lequel je souhaite aller et Google fait le job pour trouver les vols les moins chers sur des dates flexibles. En ce moment, les compagnies aériennes font énormément d’offres à des prix très bas. Pour la chambre d’hôtel, j’utilise Booking qui est un excellent comparateur et c’est tout. Pour les activités sur place, tout dépend du budget restant mais de très nombreuses villes d’Europe proposent une importante diversité architecturale.
Nous savons que la précarité étudiante grandit de jour en jour en ce moment. Tu fais partie de ces étudiants, comment tu gères cela ? Travailles-tu à côté ?
Il faut savoir que je n’ai personne derrière moi et depuis le début de mes études, je travaille en alternance. J’ai visité une bonne vingtaine de pays et mon budget est essentiellement consacré à ces voyages, c’est un choix de vie. Certaines personnes font évidemment des études très chères, n’ont pas d’aides et doivent se débrouiller pour finir le mois avec 1€. Mais tout ce que je veux c’est montrer que c’est possible ! Presque tout le monde peut partir et décompresser le temps d’un week-end si l’envie et l’organisation suivent…
Quel message souhaites-tu transmettre aux gens ?
Il faut oser. Il faut tenter l’aventure même le temps d’un week-end. Voyager n’est pas la passion de tout le monde mais dans une situation si difficile, découvrir de nouveaux horizons fait beaucoup de bien. Évidemment je ne montre que le positif mais pour autant je ne vends pas du rêve, ce que je fais c’est la réalité.