La pandémie sévit. Le gouvernement serre la vis. Le peuple est en colère. Voilà le raccourci que l’on pourrait faire si l’on ne prenait pas en compte toutes les difficultés dans la gestion de cette crise.
Le 17 mars 2020, le premier confinement est ordonné. Personne ne se doutait que cela durerait aussi longtemps. Après un répit de cinq mois, les Français se retrouvent, à nouveau, prisonniers de leur domicile début novembre et cela passe mal. En effet, en Bretagne, en Pays de Loire, en Nouvelle-Aquitaine, … Plus généralement dans tout le Grand-Ouest le virus circule moins vite qu’ailleurs. Malgré les quelques exceptions que sont l’Ille et Vilaine et la Gironde qui se sont vus en situation critique pendant quelques semaines, ces départements se retrouvent aujourd’hui dans une situation plutôt facile à gérer.
Le cœur du problème se trouve donc ici. Pourquoi le gouvernement gère cette crise de manière uniforme ? Pourquoi ne prend-on pas exemple sur le fédéralisme allemand ? Pourquoi les régions les moins touchées sont obligées de subir les mêmes restrictions que certaines zones plus impactées ?
Centralisme en question ?
Depuis déjà quelques temps, le centralisme français pose question. En période de crise sanitaire et économique, ce phénomène est amplifié, notamment avec l’instauration du couvre-feu, et celui-ci est vivement critiqué dans l’Ouest notamment, où la situation est beaucoup plus gérable dans les hôpitaux que dans le Grand-Est ou le Sud-Est. Les habitants de ces régions ne comprennent pas pourquoi ils doivent souffrir de la situation.
Au départ, la politique du cas par cas a pourtant été appliquée par le gouvernement et l’instauration des couvre-feux en fonction des départements en est la preuve. Au sein d’une seule et unique région, il était possible de trouver différentes méthodes de gestion de crise, en Bretagne par exemple, où seule l’Ille et Vilaine a subi des restrictions alors que les trois autres départements pouvaient circuler librement. En Nouvelle-Aquitaine également, lorsque la Gironde s’est retrouvée sous restrictions entre 20h et 6h.
Mais parfois la tension est montée et les Français se sont offusqués des différences de traitements. Le gouvernement a alors décidé de changer son fusil d’épaule et afin de ne pas frustrer quelques habitants, il a décidé que toute la France devrait se plier aux règles face à la Covid_19. Cependant ce sont maintenant toutes les régions un peu moins touchées par le virus qui râlent. L’exemple de la politique allemande a alors été évoqué, rapidement balayé par le conseil de défense.
Et que penser de la gestion vantée par certains des pays scandinaves qui ont pour certains, décidé de responsabiliser les habitants. La Suède et les Pays-Bas ont, pour ne citer qu’eux, essayé la méthode de « l’immunité collective ». Aujourd’hui, il se dit qu’ils sont obligés de confiner leurs habitants en raison d’un nombre trop importants de décès liés à la Covid_19.
A l’aube d’un potentiel troisième confinement, que le gouvernement a essayé d’éviter le plus longtemps possible, de nouveaux variants du virus sont apparus dans le monde (Angleterre, Afrique du Sud). Leur contagiosité est grande. Et face à cette nouvelle situation, le gouvernement doit trouver de nouvelles solutions. E. Macron en fera part en fin de semaine en s’adressant aux Français et en annonçant de nouvelles mesures, notamment sur l’économie du pays.
Car l’économie est un des enjeux majeurs qui influe fortement les prises de décisions. Fermées depuis presque un an, certaines entreprises sont au bord de la faillite. Le gouvernement prend les décisions qui lui semblent les meilleures, malgré quelques incohérences. Quoi qu’il fasse, il sera remis en cause.
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