Cachée près de la place de la Libération, la prison de Vannes est bien souvent méconnue. Alors qu’elle a été conçue pour accueillir 40 personnes détenues, la maison d’arrêt en abrite finalement le double, affichant alors l’un des taux de remplissage les plus élevés de France. Pourtant promis à une carrière de professeur de mathématiques, Xavier Rideau en est le directeur depuis six ans. Ce passionné nous fait découvrir son métier et les coulisses d’un univers carcéral bien souvent décrié et souffrant de clichés.
Quel est le cœur de votre métier ?
C’est l’humain ! Le contact humain avec les personnes détenues c’est ce qui donne du sens à mon métier. L’idée est que la personne détenue sorte meilleure que lorsqu’elle est arrivée. Le temps en détention doit être utile, il faut tout mettre en œuvre pour atteindre cet objectif.
Vous devez vivre des moments forts ?
Oui, évidemment, très souvent. J’étais, à l’instant, avec une personne détenue qui souhaitait me rencontrer parce qu’elle avait des idées noires. Lorsqu’il y a un gars qui veut mettre fin à ses jours et qu’au fil de l’entretien on arrive à trouver un point d’accroche pour comprendre un peu le mécanisme qui l’amène à penser au suicide c’est un moment fort. Avec l’expérience on trouve les mots qui permettent d’ouvrir un dialogue et faire avancer une personne en détresse. En fait, si je devais définir mon métier c’est quasiment de la gestion de crise permanente.
De quelles natures sont les crises que vous devez gérer ?
Les crises sont multiples, elles peuvent être humaines, matérielles et on ne se sait jamais vraiment quand elles vont s’arrêter. Il se peut, par exemple, que la personne avec qui je pense avoir trouvé le déclic rechute. On ne se tient donc pas à une situation donnée, on est toujours dans l’extrême vigilance, dans l’anticipation des problèmes. Parmi les crises majeures j’ai, notamment, pu gérer une prise d’otages. Quand ça se termine bien et qu’il n’y a pas de blessé c’est aussi un motif de satisfaction. La gestion de crise fait aussi l’intérêt de mon métier.
Parmi les situations compliquées à gérer, avez-vous connu des échecs ?
Les échecs ? Ça peut être quand on passe à côté de quelqu’un qui était en mal être, s’est isolé et s’en va. C’est ce qu’il y a de plus triste et de plus dur. Il y a très peu de gestion de crise que je regrette fondamentalement, mais je me dis toujours « j’aurais pu faire mieux ». Après, on ne peut pas être dans la tête ou se mettre dans la situation du détenu.
On voit que l’humain occupe une place prépondérante dans votre métier qui n’est pourtant pas toujours valorisé, les prisons souffrent d’une mauvaise image. Qu’en pensez-vous ?
Le débat de société est compliqué car il est tronqué par les médias. Aujourd’hui, dire que la prison sert à quelque chose, ça ne fait pas vendre. En revanche, dire que c’est sale, qu’on y souffre, que c’est inhumain, que les personnes détenues seraient mieux dehors, est devenu le discours entendu. Personnellement je suis fier de mon travail.
Malgré tout, les mauvaises conditions de vie restent une réalité. Qu’en est-il à Vannes ?
La maison d’arrêt de Vannes est vétuste mais lorsqu’une personne est condamnée, elle demande souvent à y effectuer sa peine de prison. Le problème de l’incarcération c’est surtout la perte d’intimité. A Vannes, on est quasiment au double de la capacité d’accueil, les cellules sont donc partagées par deux ou trois personnes détenues. Quand on est seul en cellule c’est plus simple pour aller aux toilettes, prendre une douche même si elles sont cloisonnées.
L’éloignement des proches est-il difficile à vivre ?
J’ai presque envie de dire que c’est plus difficile pour les familles que pour les personnes détenues. C’est délicat de porter des jugements mais on peut imaginer que ce n’est pas simple de se construire avec un père incarcéré. A Vannes, l’éloignement n’est pas trop problématique car c’est une prison de secteur, Il n’ y a donc presque pas de rupture. 80% des personnes détenues sont morbihannaises. Il y a aussi des parloirs fréquents, trois par semaine alors que le code de procédure pénal n’en prévoit qu’un.
Outre les parloirs, comment les personnes détenues peuvent-elle garder contact avec leurs proches ?
La majorité des personnes détenues a le droit d’appeler les proches. Pour l’instant les cabines en détention ferment à 19 heures. J’imagine qu’il serait plus aisé pour eux, d’appeler leur femme après 21 heures lorsque les enfants sont couchés pour prendre le temps, où quand ils ont un moment de cafard, de ne pas attendre le lendemain pour passer un coup de fil. Ça permettrait d’être plus en phase avec la vie de dehors, la vie familiale. Pour autant, le système tend à évoluer, il y aura bientôt des téléphones en cellule pour appeler le soir sur les numéros autorisés. Il y a également les courriers.
Y a-t-il aussi des permissions ?
Oui, chaque personne détenue peut demander des permissions de sortie qui sont examinées en commission d’application des peines. Il y a deux types de permission. Celle pour le maintien des liens familiaux, c’est à dire pour vivre un moment particulier avec la famille comme une naissance et celle axée sur la réinsertion. Elle peut être motivée par un stage, une rencontre avec un employeur, le passage du permis de conduire…
Quel est votre regard sur cette relation familiale très particulière?
Les familles n’ont rien demandé, elles font partie des victimes collatérales de l’incarcération. J’ai un regard bienveillant sur leur venue parce que je considère que la personne détenue se reconstruit en conservant ce lien. Les parloirs sont précieux… On doit favoriser ce lien et éviter tout ce qui peut l’entraver notamment en aidant dans les démarches administratives. En revanche, il faut aussi rester vigilant. Certains proches ont pu les amener à cette délinquance. Parfois, on peut se demander si un parloir concourt à la réinsertion, qu’il s’agisse d’un père, d’un frère, d’un ami.
Le contact humain étant important, de quelle nature est la relation entretenue entre personnes détenues et surveillants ?
La richesse du métier et ce qui en fait aussi la limite c’est l’aspect humain. D’un côté, il y a les détenus et de l’autre le personnel, et comme dehors les rapports humains peuvent être fluides, faciles. Ou pas. Certains surveillants ont des contacts privilégiés et seront davantage attentifs, pourront aller chercher la personne enfermée sur elle-même. D’autres le seront peut-être moins tout en restant professionnels. Il faut trouver un juste équilibre entre des surveillants à cheval sur la discipline et des surveillants qui ont le contact facile. L’aspect sécuritaire est important mais une meilleure connaissance de la personne permet de dénouer certaines situations en cas de crise. Néanmoins, il y a toujours ce lien d’autorité que la personne détenue doit respecter.
Quelle est la journée type d’une personne détenue ?
Elle est soumise à un règlement mais c’est elle qui organise sa journée. Le quotidien est rythmé par un parcours de détention. Elles pourront alors accéder à certaines activités, à l’enseignement mais également aux soins. Systématiquement, les personnes détenues bénéficient d’une heure de promenade le matin et l’après-midi. En fonction des places disponibles, elles pourront aussi occuper leur temps en faisant du sport et en intégrant le travail pénitentiaire. Les pensionnaires de la maison d’arrêt doivent cependant regagner leurs cellules de 19 heures à 7 heures.
En quoi consiste le travail pénitentiaire ?
Les personnes détenues peuvent participer à des activités de maintenance, de nettoyage, d’entretien des locaux ou travaillent avec les cuisines, à la buanderie et à la bibliothèque dans le cadre du service général. Il y a aussi le travail en concession : des partenaires privés installent des ateliers en prison. Leur accès dépend du profil et du comportement de la personne. Le service général permet de gagner autour de 200 à 250 euros par mois tandis que pour l’atelier de concession le salaire moyen environne les 300/400 euros. En prison, les personnes détenues ne reçoivent pas toujours d’argent de l’extérieur et n’ont alors pas d’autres choix que de travailler pour acheter des produits comme les cigarettes. Travailler c’est aussi sortir de l’isolement, s’ouvrir à une vie plus collective au sein d’un atelier. C’est un moyen de s’occuper l’esprit, de penser à autre chose.
En dehors du travail, la maison d’arrêt de Vannes permet-elle aux personnes détenues de sortir de leur quotidien en vivant au rythme de la société, en vivant les événements locaux et nationaux au même titre que les personnes libres ?
Oui, l’idée c’est que la prison vibre au même rythme que la société, notamment de la société vannetaise. Pour prendre l’exemple du sport, on fait en sorte que les personnes détenues suivent le RCV, le VOC. C’est aussi vrai pour le domaine culturel. On organise par exemple des sorties au DÉDALE qui est aujourd’hui un lieu incontournable. Il y a aussi Jazz à Vannes, la fête de la musique, le salon du livre sur les remparts, les concerts à L’Echonova, les expositions photos… Il y a des choses fortes qui se vivent à Vannes et les personnes détenues doivent y participer. Pour continuer sur ces temps forts, on organise en ce moment le grand débat national. On travaille beaucoup sur la citoyenneté.
Et pour les moments forts familiaux et religieux ?
Pour Noël on travaille par exemple avec des associations qui donnent un colis contenant des chocolats, des produits d’hygiène ou en lien avec l’esprit de Noël. On propose aussi l’assistance spirituelle avec nos aumôniers. Pour ceux qui veulent participer à un culte, on leur permet de célébrer le ramadan, d’assister à la messe de Noël ou de Pâques. L’idée c’est de garantir une vie en phase avec celle qu’ils avaient à l’extérieur.
Finalement, quel est le secret d’une bonne détention ?
Il faut que la personne détenue s’approprie vraiment sa détention et définisse un parcours. Après, c’est difficile de faire comprendre à quelqu’un qui vend de la drogue et gagne 500 euros par jour qu’il faut se lever tous les matins pour gagner un SMIC. Concrètement on n’a pas les mêmes réalités, il y a des gamins qui nourrissent leurs familles. Il faut être conscient que, pour une frange de la population incarcérée, la prison fait partie du parcours, du risque à prendre. Il ne faut pas être trop naïf, ce qu’ils regrettent surtout c’est de s’être fait prendre. On met le paquet mais pour ceux qui veulent s’en sortir. Après leur 3ème ou 4ème incarcération, on sent que certains ont envie de passer à autre chose. Seulement si on s’en tient à ce qu’ils nous ont montré auparavant, ce n’est pas forcément vendeur. C’est là où il y a une notion de contrat de confiance mutuelle. L’humain n’est pas une science exacte, c’est un pari, il y a toujours une notion de risque dans les décisions à prendre.
Qu’est ce qui est mis en place pour préparer la réinsertion des personnes qui veulent justement s’en sortir ?
La réinsertion se construit à l’intérieur et se concrétise à l’extérieur. Lorsque la personne arrive en prison, on détermine ce qu’il faudra mettre en place, si elle aura besoin d’être accompagnée sur les critères sociaux. Toutes les démarches administratives, la question du logement, les projets extérieurs c’est davantage la mission du SPIP même si l’on travaille ensemble. Si la personne détenue a déjà un projet défini, on l’accompagnera avec des associations partenaires et le cofinancement de la région. Si ce n’est pas le cas, il faudra en définir un. Les dernières aides mises en place sont appelées PPAIP (programme d’accompagnement à l’insertion professionnelle). Il s’agit d’un accompagnement individualisé pour le retour à l’emploi. Avec l’aide d’un prestataire, on amène la réflexion sur un parcours qui puisse être mis en œuvre et qui corresponde à ses talents. Si la personne veut être chauffeur routier alors qu’elle est entrée en prison pour des délits routiers et n’a pas de permis de conduire c’est un projet qui n’est pas réalisable.
La réinsertion se concrétise aussi avec l’aménagement de peine ?
Une peine de prison doit avoir un sens et être utile. Elle doit donc parfois être effectuée entre les murs puis en dehors, le tout sous contrôle de l’administration pénitentiaire. On tend à développer l’aménagement de peine qui peut se traduire par le port du bracelet électronique, la semi-liberté c’est à dire que l’on dort en prison et en journée on peut sortir pour travailler, rechercher un emploi ou suivre une formation. Il y a aussi le placement extérieur sur des chantiers et la libération conditionnelle. On a toute une palette de dispositifs pour éviter la sortie sèche. En effet, on peut penser que la période la plus difficile est celle où l’on est derrière les murs mais finalement pour de nombreuses personnes détenues la plus difficile est la sortie. Même s’il y a un contrôle, ils sont livrés à eux-mêmes alors que la prison leur définissait un cadre. Au final, ils demandent très peu de libération conditionnelle.
Pour préparer une réinsertion, il y a aussi la possibilité de reprendre les études ou de mener un projet plus « scolaire » ?
Oui c’est toujours possible mais la réalité c’est que parmi les personnes qui nous sont confiées certaines (pas loin de 20%) ont des difficultés de lecture et ont un niveau limité dans les apprentissages. Des populations ne sont pas allées à l’école, je pense notamment aux gens du voyage. Leur parcours scolaire peut être chaotique, la prison peut alors se présenter comme une opportunité pour acquérir des bases que certains regrettent de ne pas avoir. Il faut, par exemple, savoir lire pour passer le code de la route. Beaucoup de détenus sont père de famille et c’est un vecteur d’insertion intéressant. Ils savent qu’ils vont être un modèle et réfléchissent sur le rôle qu’ils vont avoir à jouer. Lorsqu’un gamin ne sait pas faire une multiplication, résoudre un problème et que le père ne peut pas l’aider… Il arrive que des personnes mènent des études dans les établissements pour peine mais ce n’est pas le cas dans les maisons d’arrêt comme à Vannes. On peut y passer ses premiers diplômes basiques puis obtenir son Bac. Avec les cours par correspondance on peut éventuellement faire un cursus universitaire ou une formation qualifiée tout en étant incarcéré.
Quand on a purgé une très longue peine, notamment durant une période où l’adulte est censé se construire professionnellement, d’un point de vue familial, pensez-vous qu’il soit possible de se réinsérer ?
Avant de penser réinsertion, il ne faut pas oublier que si la personne arrive chez nous ce n’est pas un hasard. Avec le système de remise de peine, d’aménagement à la mi- peine, si la personne fait dix ans de prison c’est qu’elle a commis un gros délit, voire un crime. Se construire, se reconstruire… elle a déjà détruit pas mal de choses et il faut réparer. Réparer, c’est passer du temps en prison, indemniser les parties civiles, payer les amendes. Avant de penser à la réinsertion il est important de prendre conscience des faits commis pour ne pas que cela se reproduise. Souvent on ne va pas en prison la première fois que l’on se fait prendre, c’est de la récidive de récidive. A un certain moment, il faut dire stop et se poser les bonnes questions. Pourquoi et comment en est-on arrivé là puis penser à ce qu’il va falloir mettre en place pour se réinsérer. Chacun a sa manière de se construire, certains le feront en prison, d’autres dehors. Aujourd’hui les parcours de vie sont multiples. Certains doivent se construire alors qu’ils n’ont même pas connu de père, de mère. Je ne vois pas pourquoi la prison devrait se poser plus de questions que la société. Lorsque je vous dis cela, c’est l’homme qui parle, pas le directeur de prison. Je crois que si la personne assume vraiment ses actes, si elle fait un travail sur la victime et si elle a la volonté de réparer, elle va bien préparer sa réinsertion en prison même en ayant pris dix ou quinze ans. Laisser quelqu’un des années et des années en prison ça doit nécessairement avoir du sens. Pour autant, si on se place du côté de la victime, voir le condamné sortir après quelques années, ça doit faire quelque chose.
Vous semblez fier de votre travail, c’est que vous avez donc pu constater les effets positifs de peines de prison qui ont abouti sur de belles réinsertions ?
Il y en a tous les ans. Nombreux sont ceux qui nous appellent pour nous remercier de ce qu’on leur a apporté. Il y de beaux parcours, de belles réussites, des personnes qui ont pu couper avec les stupéfiants et l’alcool, se refaire une santé. Quand ils sortent meilleurs que lorsqu’ils sont rentrés on peut être fiers de notre job.
Malgré tout, la déception reste courante ?
Bien évidemment puisque 2/3 des personnes détenues reviennent. Vous savez lorsque cela fait six ans que vous êtes dans un établissement et que vous en voyez certains revenir pour la troisième, quatrième fois, et que plusieurs membres d’une famille sont incarcérés, ce n’est pas toujours encourageant.
Vous arrive-t-il de baisser les bras face à des récidivistes ou des personnes qui n’affichent pas la volonté de retrouver le droit chemin ?
La question sous-jacente c’est « est ce que vous considérez qu’il y a des personnes irrécupérables ? ». C’est sûr que pour certains, on se pose des questions. Quand ça fait trois, quatre fois qu’ils reviennent alors que l’on avait mis beaucoup d’énergie à mettre en place un beau projet et qu’ils ont tout foutu en l’air… Je pense à un cas récent. Un gars avait obtenu un CDI dans une grosse entreprise vannetaise. Nos équipes avaient tout mis en œuvre pour que cela se fasse, l’avaient aidé à trouver un hébergement mais il n’a même pas tenu un mois. On serait tenté de se dire qu’il n’y a pas de cas désespérés mais, pour certains, la question peut se poser.
Pour vous aussi, exercer dans le milieu pénitentiaire ça ne doit pas toujours être facile émotionnellement et psychologiquement.
Voir des gens enfermés peut-être difficile, nous sembler contre nature par rapport à la conception que l’on peut avoir de la vie. On ne peut pas enlever le fait qu’il y a un côté inhumain à priver les gens de liberté. Cependant, la société doit mettre un dispositif en place pour sanctionner, réparer et il est rare que je me dise « celui-là n’a pas sa place en prison ». En revanche, sur le plan émotionnel cela peut être compliqué de voir des jeunes arriver, de gérer les incidents, parfois très violents ou de subir des insultes. C’est un métier où l’on ne coupe pas facilement lorsque l’on rentre chez soi. En outre il arrive fréquemment de croiser d’anciens détenus lorsque l’on fait ses courses ou quand on se promène. Cela peut être parfois compliqué quand on est avec ses enfants, mais généralement les rapports sont très cordiaux et les ex-détenus sont passés à autre chose.
Les surveillants pénitentiaires décrient souvent leurs conditions de travail, qu’en est-il à Vannes ?
À Vannes, ce sont davantage des difficultés liées aux moyens. Les locaux sont d’un autre temps, travailler avec un outil plus performant c’est quand même plus sympa. Par ailleurs, au niveau des administrations, des postes sont vacants ce qui oblige les surveillants à travailler de nombreuses heures. Pour autant, le fait de travailler avec des personnes détenues peut être considéré comme un critère de pénibilité. La prison n’est pas une école maternelle, on a fait ce choix.
Vous êtes aujourd’hui à la tête d’une maison d’arrêt, votre parcours laissait-il présager une telle trajectoire professionnelle ?
Non ! Je voulais être prof de mathématiques. J’ai fait un Bac C, les classes préparatoires aux grandes écoles, Maths Sup et après je suis allé à l’université où j’ai obtenu une licence de mathématiques. Finalement la vie a fait que je voulais être indépendant économiquement et j’ai donc tenté les concours de l’administration pénitentiaire. J’ai commencé comme surveillant aux Baumettes à Marseille puis j’ai passé le concours d’officier pénitentiaire. Officier depuis vingt ans, j’ai exercé les fonctions de responsable ressources humaines puis sureté sécurité sur une maison centrale à Lannemezan dans les Hautes Pyrénées. Ensuite j’ai été directeur-adjoint de la maison d’arrêt de Fontenay Le Comte durant six ans et cela fait maintenant six ans que je suis à Vannes.
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