Secrétaire du Séné Football Club, Céline LE METAYER vient d’être nommée dirigeante et responsable de la nouvelle catégorie foot féminin du club. Passionnée, elle parie sur une prochaine féminisation de ce sport.
Bonjour Céline, tout d’abord merci de nous accorder cette interview. Quand et comment est née cette passion pour le foot ?
Je n’ai pas eu le choix… Mon père était footballeur, entraîneur et ma mère était impliquée en tant que bénévole au sein d’un club de foot. Je nage dedans depuis que je suis toute petite. Aujourd’hui, le bénévolat est, pour moi, une manière de vivre, une passion.
Quelle est votre fonction au sein du Séné Football club ?
Je suis la secrétaire du club, et en parallèle surtout une bénévole présente tous les dimanches, à chaque match, pour la buvette, l’ambiance, les manifestations.
Et puis, depuis le début de la saison j’ai la chance d’être la responsable des féminine [section qui vient d’ouvrir].
Que représente l’ouverture de cette section féminine ?
C’est la logique. Tout club de foot devrait avoir une équipe de féminine. Il y a quelques années on se demandait ce qu’elles faisaient là [sur le terrain], alors qu’aujourd’hui, l’équipe de France féminine mais aussi les équipes de l’OL ou du PSG, comptant des joueuses très talentueuses reconnues au niveau mondial tout comme les hommes.
Pour moi, le football rime avec masculin et féminin. On pourrait parler des filles au pouvoir pour plaisanter, mais c’est vrai que c’est une évolution. Ce n’est pas toujours simple d’avoir une équipe féminine au sein d’un club, puisqu’elles-mêmes n’osent pas toujours venir jouer au foot. Pour autant l’important c’est d’avoir, aujourd’hui, une équipe séniore féminine en place, en espérant que cela suive au niveau des jeunes.
N’est-ce pas trop difficile d’évoluer dans un milieu que l’on qualifie de masculin ?
Pour moi, le football masculin-féminin c’est une fausse idée. Cela dépend majoritairement de l’état d’esprit et de la façon d’être. On me demande régulièrement « T’es la femme de qui ? » : je suis la femme d’aucun joueur, d’autant que je vis avec quelqu’un qui n’aime pas le football. Mais je vis de ma passion et j’ai toujours su trouver ma place en restant qui je suis. Je pense que lorsque nous avons une passion, que nous soyons un homme ou une femme, il faut la vivre.
Quelle est votre histoire avec le Séné FC ?
Ça s’est fait par le pur des hasards, et c’est vraiment une chance ! J’étais au VOC, et suite à un dépôt de bilan, j’ai quitté le club. Franck [ancien vice-président du Séné FC] et Isabelle MAHE, m’ont alors offert l’opportunité de faire ce que j’aimais au Séné FC. J’y suis restée. Je suis heureuse car c’est un club qui, pour moi, est simple, familial tant au niveau des joueurs, du staff que des supporters. On attend les jours de match comme une réunion de famille. Les rendez-vous du dimanche sont très importants, ils permettent de tous nous retrouver, d’échanger sur notre semaine et sur ce qui nous amène au bord du terrain. Nous partageons tous la même passion, comme une famille qui partage les mêmes liens.
Quels sont vos meilleurs souvenirs au club ?
Les meilleurs souvenirs c’était la saison dernière, c’était une année vraiment exceptionnelle. On a eu un très beau parcours en Coupe de France [8ème tour], Coupe de Bretagne et Coupe Chaton [demi-finale]. Il y a aussi eu une évolution, au sein du club, assez intéressante avec nos trois équipes séniors, et principalement le passage en R2 cette année pour l’équipe première. Qui a terminé première de son groupe en mai dernier.
Merci d’avoir pris le temps de nous recevoir !
Merci à vous, ce fut un plaisir ! A très bientôt au club.
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