Dépressions, suicides, burn-outs… Tiktok est-il coupable? Ep 2

Tiktok : la prison aux barreaux d’or 

Sur Internet, on ne parle plus que de trends ou de concepts inventés sur Tiktok. C’est le nouveau réseau social aux multiples usages qui a explosé ces cinq dernières années… Révolution médiatique ou véritable danger ? Comme de l’amour à la haine, il faut croire que d’internet à la réalité, il n’y qu’un pas. Un malheureux pas qui fait débat. Aujourd’hui, ce sont sept familles qui attaquent la plateforme en justice pour la dégradation mentale que causerait l’application sur certains adolescents, allant parfois jusqu’à commettre l’irréparable. Mais comment reconnaître l’unique culpabilité de Tiktok ?

Remonter le temps… Un livre de poche en main, devoirs terminés et le goûter.
Un souvenir lointain. Aujourd’hui, qu’est devenue la saveur de l’enfance, où sont passés l’ennui et les choses simples ? La réponse : les plus jeunes sauront vous la donner… Le regard rivé sur un écran et plus rien n’existe autour. Derrière cet écran, du divertissement, mais pas seulement, de petits yeux rouges fatigués ou abrutis par les heures passées dans la prison dorée. Les yeux d’une personne sûrement pleine de vie qui aurait aimé faire un tour mais qui aurait été rattrapée par le temps (d’écran). Ou peut-être quelqu’un qui aimait lire, fût un temps, mais qui préférera regarder de courtes vidéos où l’on romantise la vie, parce que devoir s’imaginer les personnages d’un bouquin devant de vieilles pages blanches, ne suscite plus le même intérêt ni la même concentration.
Je vais vous parler de la disparition d’une époque pour l’arrivée d’une nouvelle, présidée par les réseaux sociaux et dont l’impact ne peut être ignoré. Tiktok attaqué en justice, un problème qui en soulève d’autres : les conséquences de ces applications sur les jeunes utilisateurs. L’éducation parentale est également concernée, mais sans mode d’emploi, les parents finissent déconcertés… Quant à cette jeunesse, la plupart du temps elle est pleinement consciente de la surconsommation de temps d’écran sur les réseaux. Alors pourquoi ne peuvent-ils pas s’en défaire ?

Attaqués en justice

Créée pour le partage et le divertissement, la plateforme est pourtant traduite en justice et considérée par un grand nombre de professionnels de santé, comme une menace pour la santé mentale, parfois même comme une drogue. S’il est autant difficile de laisser nos téléphones pour apprendre à s’ennuyer, c’est surtout parce que le concept de Tiktok est addictif, « scroller », encore et toujours sans limite… Le second problème : elle regorge de contenus tous différents mais surtout accessibles à tout le monde. Jusqu’à devenir l’endroit où tous les utilisateurs s’influencent mutuellement, où n’importe qui peut s’exprimer sur n’importe quoi. Peu d’informations sont vérifiées, filtrées ou encore sélectionnées avant d’être postées sur le réseau et même si l’on ne décide pas de suivre un utilisateur, son contenu finira sur notre fil d’actualité, si l’algorithme l’a décidé.

Aujourd’hui, les enfants ne rêvent plus d’un téléphone, ils l’ont déjà obtenu, papa et maman ont cédé à Noël. Pourtant, même si bien souvent, ils imposent une limite de temps d’écran, voire un contrôle parental avec une limite d’âge déjà paramétrée par l’application, la jeunesse est plus maligne pour déjouer ces règles. Certaines interdictions se transforment généralement en défis… Mais pour autant, quelle devrait être la réaction d’un parent, qui retrouve son enfant sans vie, parce qu’il a décidé de se la retirer en rentrant du collège… Que doit-on comprendre d’un adolescent qui a voulu partir éternellement sous l’influence d’un réseau social ? Fréquentations, harcèlement, mauvaises rencontres, mauvais exemples… Où se trouve la réponse ?
Difficile d’inculper un seul réseau alors que sur un écran, ils sont des dizaines.
Alors, Tiktok est-il coupable ? Comment pourrait-il être le meurtrier de certains enfants ? La question est complexe. Pas facile de donner le dernier mot à une application sur laquelle le contrôle se fait rare ou à des parents démunis.

Triste vie d’en être arrivés là, à rédiger sur la toxicité d’un réseau social.
Ne nous sentons pas attaqués par ceux qui nous préviennent du danger. Il est important de prendre conscience que Tiktok n’est pas un jouet. Parce que les choses simples sont souvent les meilleures, ne les délaissons pas au détriment des nos applis, apprenons à vivre dans l’ère du temps sans se faire porter par l’addiction. Quant aux plus jeunes, laissons leur l’innocence du goût d’avant, un pain au lait pour le goûter, loin des écrans.

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