JEUX OLYMPIQUES 2024

Un mois après le clap de fin des JO de Paris, quelles ont été les répercussions de cette parenthèse enchantée sur la société ? Mathéo et Amaury tentent de répondre à cette question

Briller c’est bien, durer c’est mieux – par Mathéo Hello –

En 2023, le nageur olympique Français Florent Manaudou déclarait sur le plateau de France 2 : “Je vais me faire des ennemis mais on n’est pas du tout un pays de sport.” Il est vrai qu’en France, malgré nos nombreux athlètes capables de performer au plus haut niveau, nous n’avons pas cette culture telle qu’elle existe en Allemagne ou outre Atlantique. Pourtant cet été, la France s’est découvert une nouvelle passion et les Jeux Olympiques de Paris ont su réveiller une âme de supporter insoupçonnée chez de nombreux de Français. Il serait dommage de la laisser s’éteindre.

Un enthousiasme étonnant, tant on partait de loin ! Rappelez-vous à quel point ces jeux étaient sous les feux des critiques : les étudiants congédiés de leurs appartements contre trois billets, le nettoyage de la Seine à 1,5 milliard, et cette dissolution de l’Assemblée nationale au plus mauvais moment… Il n’en fallait pas plus pour déclencher menaces de grèves et de boycott… Les JO s’annonçaient mal et la communion nécessaire autour du drapeau tricolore, cette fierté d’être Français furent un temps compromis par des polémiques politiques liées à la montée de l’extrême droite dans le pays. Il était, à ce moment là, difficile d’imaginer que les Jeux allaient se passer sans heurts, en évitant si possible de se ridiculiser devant les caméras du monde entier, et en se présentant idéalement, en un peuple rassemblé derrière nos compétiteurs, plutôt que devant l’Élysée.

Pari réussi

Le feu d’artifice bleu blanc rouge de la cérémonie d’ouverture, c’est tout ce qu’il aura fallu à la France pour qu’elle se réunisse, adoptant comme nouveau gouvernement Léon Marchand, Antoine Dupont, Pauline Ferrand-Prévaut et Teddy Riner. Devant les décors magiques offerts par le Grand Palais, le château de Versailles ou la place de la Concorde, et les performances historiques de nos athlètes, comment résister ? Toute amertume et doute envolés, les Français ont vibré ensemble et l’opportunité de changer la place du sport dans nos vies a peut-être été la grande victoire de cette fête. C’est donc maintenant qu’il faut, plus que jamais, supporter nos nouveaux chouchous, et ne pas les laisser disparaitre pendant quatre ans, les soutenir eux et leurs fédérations, en allant s’inscrire dans le club du coin, en remplissant les petits stades souvent trop vides, en offrant plus d’heures d’EPS dès l’école primaire, en donnant le goût du sport dès le plus jeune âge. Quand la santé mentale et l’obésité sont des sujets récurrents, là aussi, cela peut être une solution. C’est ça, devenir un pays de sport. Évidemment, il faudra quelques investissements de l’État afin d’offrir des infrastructures décentes aux écoles et aux petites associations, mais c’est d’abord à chacun d’entre nous de faire un pas dans cette direction. Les J.O nous ont montrés la voie, il ne tient qu’à nous d’entretenir la flamme.

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