À l’aube de ses 21 ans, Arthur Konsdorff imagine son avenir derrière l’objectif d’une caméra. D’abord intéressé par la photo, ce passionné d’images souhaite aujourd’hui s’orienter vers la vidéo, à travers des ambiances qu’il compte retranscrire.
C’est en 2021 que le jeune francilien débarque dans le Golfe du Morbihan. Inscrit en licence information-communication à l’UCO-BS, il cherche un centre d’intérêt en lien avec sa future formation. « Ce sera la photo ». Ses premiers clichés, il les capture avec un appareil donné par son père, « un Canon 700D ». Fraîchement débarqué à l’Ouest, c’est naturellement qu’il se penche sur les paysages bretons, « entre les rues de Paris et la nature d’ici, il n’y a pas photo ! ». Plus tard, Arthur s’oriente vers les visages « chacun est différent et représente des émotions uniques, et plus l’âge avance, plus c’est intéressant. Les rides, c’est ce qui donne du relief aux portraits. »
L’image comme souvenir
Depuis son arrivée à Vannes, il a eu l’occasion de voyager. Une première fois sur l’île de Lanzarote, un nouveau terrain de jeu particulièrement séduisant. « Quand tu découvres un cadre auquel tu n’es pas habitué, tu trouves tout photogénique, et tu veux prendre en photo tout ce qui passe. » Pour le voyage suivant, ce sera la Grèce. Arthur s’essaye à la vidéo, sans résultat probant « je n’avais pas le réflexe de mettre en place un storytelling, raconter une histoire avec les images, même pour trente secondes ».
Bien qu’il voie ces voyages comme des terrains de jeu immenses, il se défend d’utiliser ses passions pour capturer les moments passés. Paradoxalement, le souvenir l’inspire. Au printemps 2024, Arthur participe au concours « Moteur », dont le principe est simple : chaque candidat doit réaliser une vidéo de 1 minutes 30, avec pour seule contrainte un thème commun. Lorsqu’il découvre ce thème, « parler d’une personne qui vous inspire », il pense à un ami d’enfance très proche, originaire des Yvelines, comme lui. C’est à cet endroit qu’il va poser son récit. Une fois la réalisation envoyée, un jury, présidé par Jonathan Cohen, rendra son verdict. Le premier prix, Arthur n’y pense pas « je connais mes capacités, mais je reste un débutant dans le domaine. Je le fais pour avoir une expérience de plus, je n’ai pas la prétention de dire que je vais gagner. » Mais qui sait ? Portant un œil très critique sur ses productions, le jeune étudiant ne manque pas d’avis sur le grand écran. « La mauvaise narration d’un film peut être sauvée par des plans, des couleurs, et surtout par une ambiance », décrit Arthur qui, depuis qu’il s’est lancé dans la vidéo, analyse différemment les films qu’il visionne. Au point de vouloir travailler dans le cinéma ? Il y pense, mais avec toute l’humilité qui le caractérise si bien, il le prendra comme du bonus.
Tout à apprendre
« Pour l’instant, ce que j’ai assimilé, et pratiqué, c’est plus de l’audiovisuel pour de la communication d’entreprise, j’ai encore beaucoup à apprendre ». Sa formation, elle se fera par le master réalisation audiovisuelle qu’il va intégrer à la rentrée, à Bordeaux, au terme duquel il pourra peut-être mettre à l’image sa production rêvée, qu’il a précisément en tête, « ce serait une ambiance old school, filmé en 4/3. C’est plus une ambiance générale que des plans ou un scénario, qui viendront en ayant l’ambition de faire du cinéma, ce qui n’est pas mon cas pour l’instant. »
En attendant d’en faire son métier, Arthur, accompagné de huit camarades, œuvre à la réalisation d’une émission télé dans le cadre du projet de fin d’études chapeauté par Gaëtan Lecire, pour leur troisième année de licence information communication au sein de l’UCO-BS. Avec différents reportages, cela représente pour l’étudiant l’occasion parfaite de s’exercer derrière la caméra.